Tête-de-Fer et à la réussite de ses projets ; foin ! de ceux qui ne me feront pas raison !
— Au capitaine Ourson Tête-de-Fer ! s’écrièrent d’une seule voix tous les flibustiers sans en excepter un seul, de ceux qui pouvaient encore se tenir à peu près, bien entendu.
— Et puisse-t-il rencontrer sur sa route les galions du vice-roi de la Nouvelle-Espagne ! ajouta gaîment Montbarts l’Exterminateur en forme de péroraison.
— À son prompt et heureux retour parmi nous ! dit en souriant le gouverneur, avant de porter son verre à ses lèvres.
Le capitaine Ourson Tête-de-Fer, depuis quelques minutes, semblait plongé dans de profondes réflexions ; cependant, en entendant les santés que lui portaient avec tant d’enthousiasme ses amis, il releva la tête ; son pâle visage s’éclaira d’un charmant sourire, et, saisissant son verre :
— Du vin de France ! dit-il ; ce n’est pas avec de l’eau que je veux répondre aux souhaits de mes Frères.
— Bravo ! vive Ourson ! s’écrièrent les flibustiers en battant joyeusement des mains à cette déclaration imprévue et si en dehors des habitudes du capitaine.
Le vin fut apporté, et versé aussitôt dans les verres des convives.
Le capitaine se leva, et saluant à la ronde :