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— Non-seulement il la facilitera, señor, mais de plus, il lèvera tous les obstacles ; attendez-moi ; je ne vous demande qu’une demi-heure.

Sans plus discuter, don Pedro Garcias se leva et sortit.

Les aventuriers profitèrent de son absence, pour faire choisir des pendants d’oreilles aux jeunes filles, et remettre à doña Incarnacion, le crêpe de Chine brodé que déjà elle avait remarqué.

Selon sa promesse, don Pedro revint au bout d’une demi-heure ; il rapportait les deux passes parfaitement en règle. Sa demande n’avait soulevé aucune objection.

Deux jours plus tard, ainsi que cela avait été convenu, l’Olonnais et Pitrians prenaient vers sept heures du matin congé de la famille de l’haciendero, et se mettaient en compagnie de celui-ci, en route pour la Vera-Cruz.


V

QUELLE FUT LA PREMIÈRE ENTREVUE DE L’OLONNAIS ET DU DUC DE LA TORRE À LA VERA-CRUZ

Don Pedro Garcias jouait décidément le rôle de la providence auprès des deux aventuriers ; le hasard en le plaçant sur leur chemin au moment où ils venaient de débarquer, leur avait rendu un signalé service. Dès le premier instant le digne homme avait pris en affection les deux jeunes gens ; comme il était connu dans