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— Bien joué, camarade ! lui dit-il, mais l’action de mon pauvre ami ne méritait pas un tel châtiment.

— Vous croyez ? fit l’Olonnais avec ironie.

— Oui et je soupçonne à cette cuchillada un autre motif.

— Cela peut être, que vous importe ?

— Excusez-moi, ceci est une déclaration de guerre, j’en ai la conviction ; je ne vous connais pas, mais je saurai qui vous êtes, je ferai tomber, je vous le jure, le masque qui vous couvre, comme vous avez forcé mon ami à laisser tomber le sien.

— Et comme il me serait facile de faire tomber le vôtre, si je le voulais, señor ; dit l’Olonnais avec amertume.

— Ah ! ah ! êtes-vous donc si instruit que cela ?

— Sachez seulement que je n’ignore ni le nom de votre camarade ni le vôtre. Bothwell a été puni ; El Gato bien qu’il ne soit plus Leoparde et soit devenu Montès, sera puni lui aussi, quand le moment en sera venu.

— Malédiction ! s’écria El Gato-Montès, en saisissant le jeune homme à la gorge, tu ne vivras pas assez pour tenir ta promesse !

— Arrière ! dit froidement l’Olonnais, en lui appuyant un pistolet sur la poitrine, je dédaigne de te tuer, misérable ! ce serait voler le bourreau. Fuis ! et ne te retrouve plus sur ma route ; une seconde rencontre te serait mortelle !

— Oh ! s’écria en grinçant des dents El Gato-Montès ou plutôt le Chat-Tigre, auquel il est temps de rendre son véritable surnom, tu as tort de ne pas me tuer maintenant, je te le jure, j’aurai ta vie !

L’Olonnais haussa les épaules sans répondre, il suivit d’un regard calme et impassible, le traître s’enfuyant, en courant éperdu dans les ténèbres.

— Ah ! ah ! murmura-t-il à part lui en replaçant le pistolet à sa ceinture, je commence à croire que don Pedro Garcias notre ami, a eu une excellente idée en nous conduisant à ce Velorio. Mes deux bandits à la