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Don Ramon fit monter tout le monde à cheval.

Armés de torches, les péons et les vaqueros commencèrent une battue immense à la recherche de leur maîtresse et du majordome.

La nuit entière s’écoula sans amener aucun résultat satisfaisant.

Au point du jour, le cheval de doña Jesusita fut retrouvé à demi dévoré dans le désert. Ses harnais manquaient.

Le terrain environnant le cadavre du cheval semblait avoir été le théâtre d’une lutte acharnée.

Don Ramon désespéré donna l’ordre du retour.

— Mon Dieu ! s’écria-t-il en rentrant dans l’hacienda, est-ce déjà mon châtiment qui commence ?

Des semaines, des mois, des années s’écoulèrent sans que rien vînt lever un coin du voile mystérieux qui enveloppait ces sinistres événements, et malgré les plus actives recherches, on ne put rien apprendre sur le sort de Rafaël, de sa mère et de Nô Eusébio.


FIN DU PROLOGUE.