Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/431

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

En même temps qu’il poussait fortement le bandit avec le genou, il lui enfonçait le couteau dans le crâne.

Le capitaine poussa un cri déchirant, qui se mêla au hurlement de triomphe du chef.

Le cheval buta contre une racine et tomba : les deux ennemis roulèrent sur le sol.

Un seul se releva.

Ce fut le chef comanche qui brandissait la chevelure sanglante du pirate.

Cependant celui-ci n’était pas mort. Presque fou de rage et de fureur, aveuglé par le sang qui lui ruisselait dans les yeux, il se releva et se précipita sur son adversaire qui ne s’attendait pas à une pareille attaque.

Alors enlacés l’un à l’autre, ils cherchèrent à se renverser et à s’enfoncer dans le corps le couteau dont ils étaient armés.

Plusieurs chasseurs s’élancèrent pour les séparer.

Lorsqu’ils arrivèrent tout était fini.

Le capitaine gisait sur le sol avec le couteau de la Tête-d’Aigle, planté jusqu’au manche dans le cœur.

Les pirates tenus en respect par les chasseurs blancs et les guerriers indiens qui les cernaient, n’essayèrent pas une résistance impossible.

Lorsqu’il eut vu tomber son capitaine, Franck au nom de ses compagnons, déclara qu’ils se rendaient.