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LES RODEURS

DE FRONTIÈRES




VIII

LA DÉCLARATION DE GUERRE (suite)


Le capitaine, après avoir recommandé à ses chasseurs de se tenir prêts à tout événement, ordonna de baisser le pont-levis.

Tranquille et le Cerf-Noir entrèrent.

Tous deux étaient sans armes, du moins apparentes.

Devant une aussi grande preuve de confiance, le capitaine eut honte de ses soupçons, et après que le pont-levis eut été relevé, il congédia son escorte et ne garda auprès de lui que Bothrel.

— Suivez-moi, dit-il aux deux étrangers.

Ceux-ci s’inclinèrent sans répondre et marchèrent à ses côtés.

Ils arrivèrent à la tour sans avoir prononcé une parole.

Le capitaine les introduisit dans la salle où mistress Watt se trouvait seule en proie à la plus vive inquiétude.

D’un geste, son mari lui ordonna de se retirer ; elle lui jeta un regard suppliant qu’il comprit, car il n’insista pas, et elle demeura silencieuse à la place qu’elle occupait.