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il viendrait chercher les dames pour les conduire rue de Reuilly.

Tout cela convenu, l’haciendero et son fils prirent congé.

No tenga usted cuidado — ne vous inquiétez pas ! — dit don Cristoval à Julian en lui serrant la main.

Et les deux hommes se retirèrent.

Il fut entendu entre le père et le fils que le docteur resterait à l’hôtel pour surveiller tout, mais qu’ils se verraient chaque jour.

Julian écrivit un mot à Michel, son intendant, pour l’avertir, afin qu’il ne fût pas pris à l’improviste par l’arrivée subite de tant de monde, et il fit aussitôt porter cette lettre par son valet de chambre.

Les dames s’occupaient activement de leurs préparatifs de voyage.

Seule, la charmante Mariette n’eut rien à faire qu’à aider ses deux amies, venue de chez elle avec l’intention de passer quelques jours à l’hôtel d’Herigoyen. Tout était prêt.

Après le déjeuner eut lieu le conseil dont nous avons rendu compte dans un précédent chapitre.

Tous nos personnages sortirent pour commencer leurs investigations.

Une heure plus tard, ce fut au tour des dames de quitter l’hôtel, dont elles partirent sous la garde affectueuse de don Cristoval de Cardenas et de son fils.

Deux voitures emmenaient les caméristes ; un fourgon de campagne suivait chargé de bagages.

Les dames ont toujours une foule de choses à emporter avec elles, même dans leurs plus courtes excursions.

Àdeux heures, il ne restait plus que quatre domestiques de confiance et l’intendant Jérôme Desrieux dans l’hôtel de Valenfleurs.

Le digne intendant n’avait pas voulu abandonner son poste, ce dont la comtesse l’avait fort remercié.

Dans l’hôtel d’Hérigoyen la situation était la même.