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par Julian, qui avait résolu d’aller, sans plus tarder, s’entendre avec la comtesse.

Le docteur d’Hérigoyen se promenait dans le jardin avec M. Pascal Bonhomme, qu’il agaçait singulièrement en lui faisant un éloge outré de miss Lucy Gordon, qu’il venait de voir et qu’il avait trouvée à peu près guérie des terribles secousses qu’elle avait éprouvées.

Les quatre hommes se saluèrent.

Julian demanda à son père si madame de Valenfleurs était visible.

— Je la quitte à l’instant, répondit le docteur. Elle est triste, mais résignée, et, ce qui est le principal, en bonne santé. Tu peux te présenter chez elle quand cela te plaira,

— C’est ce que je vais faire à l’instant, répondit Julian.

— Ah ! dit l’Américain, une dernière recommandation. Cher monsieur Pascal Bonhomme, soyez donc assez aimable pour passer une revue sérieuse de la livrée de madame de Valenfleurs. En y regardant bien, vous trouverez probablement dans le nombre quelques-unes de vos pratiques.

— Vous croyez, cher monsieur ? répondit le policier.

— J’en suis sûr. Je tiens de source certaine qu’il doit y en avoir au moins trois.

— Diable ! il faut voir cela, dit vivement le policier.

— Venez, dit Julian ; mieux vaut en finir tout de suite. Au revoir, monsieur, dit-il à l’Américain.

Et il franchit la porte de communication suivi par le policier, tandis que l’Américain se retirait d’un autre côté.

Julian fit appeler Jérôme Desrieux, l’intendant de la comtesse, l’informa de ce qu’il désirait de lui.

Puis, le laissant avec le policier, il se dirigea vers l’appartement de madame de Valenfleurs.

Clairette l’annonça à sa maîtresse ; il fut reçu aussitôt.

Madame la comtesse de Valenfleurs avait entendu certains commentaires sur miss Lucy Gordon qui l’avaient fort attristée.