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et je ne vous en garde pas rancune ; il est triste, lorsque toute sa vie on a été pauvre de se voir en un instant frustré d’une fortune enfin obtenue, et cela en un instant. Eh bien ! écoutez-moi, major, continua-t-il en prenant un air bonhomme et mettant les coudes sur la table, cette fortune que vous avez perdue, il vous est facile de la recouvrer, cela ne tient qu’à vous.


Le major sentit qu’il était perdu et que cet homme le tuerait.

Le major ouvrit de grands yeux, ne sachant pas s’il devait prendre au sérieux ce que lui disait le matelot ; mais comme il ne risquait rien en le laissant s’expliquer, il se prépara à lui prêter la plus sérieuse attention.