Page:Aimard - Le Grand Chef des Aucas, 1889.djvu/97

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Plusieurs hommes au visage sinistre se tenaient immobiles devant lui.

Un sourire d’une ineffable douceur éclaira le visage de l’Indien.

— Une dernière prière, dit-il.

— Parlez.

Le chef prit la main de la jeune Indienne qui jusqu’à ce moment était restée accroupie, pleurant silencieusement, en berçant son enfant et la présentant à don Antonio :

— Cette femme m’appartient, dit-il, cet enfant est le mien, je vous les confie tous les deux.

— J’en aurai soin, la femme sera ma sœur, l’enfant sera mon fils, répondit simplement l’hacendero.