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Il glissa comme un serpent dans les hautes herbes.

Il s’aperçut avec épouvante que la distance diminuait d’une façon effrayante entre lui et ceux qui le poursuivaient.

Il était monté sur une misérable haridelle qui n’avait que le souffle, tandis que les guerriers aucas avaient, eux, des coursiers rapides.

Il comprit que s’il continuait à galoper ainsi dans la plaine il était perdu.

Il côtoyait alors une colline dont la pente abrupte ne pouvait être gravie par des chevaux ; avec cette vivacité de conception des hommes braves, il devina que là était sa seule chance de salut et se prépara à tenter un dernier effort.

Il dirigea son cheval de manière à passer, à raser la colline le plus près possible et se mit debout sur sa monture.