Page:Aimard - Le Chercheur de pistes, 1860.djvu/418

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

stants, puis il se rendit en toute hâte auprès du général Ventura. Nous avons vu ce qui s’était passé.

Enfin, après une attente de près d’une demi-heure, le capitaine don Lopez revint.

Il était temps, les Comanches commençaient à trouver le temps long, et se préparaient déjà à s’ouvrir de force le passage qu’on ne voulait pas leur livrer de bonne volonté.

Après quelques explications préliminaires, le capitaine don Lopez dit à l’Araignée que le gouverneur attendait dans la salle du conseil, au milieu de son état-major, le sachem de la nation et trois de ses principaux guerriers.

L’Araignée communiqua cette réponse à l’Unicorne.

Celui-ci fit un geste d’assentiment, mit pied à terre et entra dans le cabildo, suivi par l’Araignée et deux autres chefs.

Le capitaine don Lopez leur servait d’introducteur.


XXIII.

Négociations.

Lorsque l’Unicorne entra dans la salle du conseil, précédé par le capitaine Lopez et suivi par trois chefs indiens, le plus grand silence régnait parmi les officiers espagnols réunis pour le recevoir.

Le gouverneur, assis sur un fauteuil placé au centre de la salle, promenait un regard inquiet autour de lui, tout en battant avec les doigts de la main droite une marche sur un des bras du siége qu’il occupait.

Cependant sa contenance était assez assurée ; rien