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de nos précédents ouvrages[1], étaient Valentin Guillois, l’ancien sous-officier de spahis, et Curumilla, bon ami, l’ulmen de la tribu du Grand-Lièvre.

Par quel concours inouï de circonstances Valentin et son ami, que nous avons quittés dix ans auparavant au Chili, dans l’hacienda de la Paloma, se trouvaient-ils à présent au fond des forêts vierges de l’Apacherie, à près de deux mille lieues du pays où nous les avons laissés ?

C’est ce que nous allons expliquer au lecteur en ouvrant une parenthèse indispensable pour l’intelligence des faits qui vont suivre.

Du reste, le moment est des mieux choisis pour ouvrir cette parenthèse, puisque les trois chasseurs causent gaiement autour de leur brasier, que la nuit est sombre, la forêt tranquille, et que rien ne semble devoir venir troubler leurs confidences.


III.

Don Miguel Zarate.

Si le Mexique était mieux gouverné, ce serait sans contredit un des pays les plus riches du globe.

En effet, c’est dans cette contrée que se trouvent les fortunes particulières les plus considérables.

Depuis que les Américains des États-Unis ont révélé au monde, en s’emparant de la moitié du Mexique, où tend leur ambition, les habitants de ce beau pays

  1. Le Grand Chef des Aucas 2 vol. in-12 Amyot, éditeur.