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Don Miguel laissa ses enfants avec le missionnaire, dont ils s’emparèrent immédiatement et qu’ils entraînèrent avec eux en l’accablant de caresses et de preuves d’amitié.

L’hacendero se retira dans son cabinet avec le général Ibañez.

Les deux hommes dressèrent alors une liste des personnes qu’ils voulaient inviter, c’est-à-dire, sans savoir encore comment ferait Valentin, des personnes dont ils avaient intérêt à se débarrasser.

Puis le général monta à cheval, et partit afin de faire en personne ses invitations.

De son côté, don Miguel expédia une dizaine de peones et de vaqueros, qui devaient se mettre à la recherche des chevaux sauvages et les pousser insensiblement vers l’endroit choisi pour la chasse.

Le général Ibañez réussit pleinement, les invitations furent reçues avec joie.

Le lendemain soir les invités commencèrent à arriver à l’hacienda.

Don Miguel les reçut avec les marques du plus profond respect et une hospitalité fastueuse.

Le gouverneur, le général Isturitz, don Luciano Perez, et sept ou huit personnes d’un rang secondaire, furent bientôt réunis à l’hacienda.

Au lever du soleil, une troupe nombreuse, composée de quarante personnes, quitta l’hacienda et se dirigea, suivie d’une foule de vaqueros bien montés, vers le rendez-vous de chasse.

C’était une vaste plaine sur le bord du Rio del Norte, où les chevaux sauvages avaient l’habitude de paître en cette saison.

La caravane produisait l’effet le plus singulier et le