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pos, car je vous annonce que demain, au lever du soleil, nous serons attaqués.

— Ma foi, répondit le général en bâillant à se démettre la mâchoire, je ne demande pas mieux que d’en finir une bonne fois pour toutes avec ces bandits.

Une heure plus tard, excepté Curumilla, placé en sentinelle, les chasseurs dormaient, de leur côté les Indiens en faisaient autant.


VII.

La colline du Bison-Fou.

Une heure environ avant le lever du soleil, Stanapat éveilla les guerriers et leur donna l’ordre de se mettre en marche.

Les Apaches saisirent leurs armes, se formèrent en file indienne, et, au signal de leur chef, ils s’engagèrent dans les fourrés qui les séparaient du rucher où se tenaient les chasseurs blancs.

Bien qu’il n’y eût qu’une distance de deux lieues, la marche des Apaches dura cependant plus d’une heure ; mais elle fut menée avec tant de prudence, que les chasseurs, malgré la surveillance qu’ils exerçaient, ne se doutèrent nullement que leurs ennemis se trouvaient aussi près d’eux.

Au pied du rocher les Apaches s’arrêtèrent : Stanapat ordonna que le camp fût immédiatement dressé.

Les Indiens, lorsqu’ils le veulent, savent fort bien établir leurs lignes.

Cette fois, comme c’était un siège en règle qu’ils