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Le Rayon-de-Soleil l’attendait.

— Koutonepi, lui dit-elle, le père de la prière, Séraphin, m’envoie vers vous. Votre mère va mourir.

— Ma mère ! s’écria le chasseur avec désespoir ; mon Dieu ! mon Dieu ! comment faire pour me rendre auprès d’elle ?

— Curumilla est prévenu, répondit-elle ; il vous attend au bas de la montagne avec deux chevaux.

Le chasseur se précipita en courant comme un fou le long du sentier.


XL.

La loi de Lynch.

Avant que d’aller plus loin, nous expliquerons en quelques mots ce que c’est que cette loi de Lynch dont plusieurs fois nous avons parlé dans le cours de ce récit et qui joue un si grand rôle non-seulement dans les prairies de l’Amérique septentrionale, mais encore dans certains comtés des États-Unis.

Bien que nous autres Européens nous nous étonnions avec raison que dans une société morale une monstruosité comme la loi de Lynch puisse exister, malgré cela, pour être juste envers les Américains, et bien que nous devions désapprouver leur système actuel dérivé de la loi originelle de Lynch, on est forcé d’avouer que dans le principe cette loi fut le résultat d’impérieuses circonstances. La loi de Lynch n’était dans les premiers temps de l’arrivée des pères pèlerins sur la terre de Plymouth que le châtiment im-