Tout à coup le squatter poussa un cri de triomphe, et, suivi de ses compagnons, il disparut comme par enchantement.
Les Indiens et les partisans se dispersèrent alors pour se mettre à la recherche des bandits.
Mais ils s’étaient évanouis sans laisser de traces.
— Nous ne les trouverons jamais de cette façon, cria Valentin ; nous risquons de tirer les uns sur les autres. Que quelques guerriers se détachent pour aller couper des torches pendant que nous garderons toutes les issues.
— C’est inutile, dit Curumilla qui arrivait chargé de bois-chandelle.
Au bout d’un instant, la grotte resplendit de lumière.
Alors le couloir latéral par lequel s’était évadé le Cèdre-Rouge s’offrit aux regards étonnés des Comanches, qui avaient vingt fois passé devant sans le voir.
Ils l’envahirent en hurlant.
Mais ils reculèrent aussitôt : ils avaient été accueillis à coups de rifle, et trois des leurs se tordaient dans les convulsions de l’agonie.
Ce couloir était bas, étroit, et allait en montant ; il formait une espèce d’escalier. C’était, en somme, une redoutable position. Quatre hommes ne pouvaient que difficilement s’y engager de front.
Dix fois les Comanches retournèrent à la charge, dix fois ils furent contraints de reculer.
Les morts et les blessés s’entassaient dans le souterrain.
La position devenait critique.
— Arrêtez ! cria Valentin.
Tout le monde s’immobilisa.