même de la colline, une découverte des plus précieuses en ce moment pour les voyageurs.
Cet homme, en errant à l’aventure aux environs, afin de tuer le temps ; avait trouvé l’entrée d’une caverne dans laquelle il n’avait pas osé entrer, ne sachant pas s’il ne se trouverait pas tout à coup face à face avec une bête fauve.
Don Martial tressaillit de joie à cette nouvelle ; il prit une torche d’ocote et ordonna au peon de le conduire à la caverne.
Elle n’était éloignée que de quelques pas, sur le versant de la colline qui regardait le fleuve.
L’entrée était tellement obstruée par des broussailles et des herbes parasites, qu’il était évident que depuis longues années, nul être vivant n’avait pénétré dans l’intérieur.
Le Tigrero écarta avec le plus grand soin les broussailles, afin de ne pas les froisser et se glissa dans la caverne ; l’entrée était assez haute, bien que fort étroite. Avant de s’engager dans l’intérieur, don Martial battit le briquet et alluma sa torche.
Cette caverne était une de ces grottes naturelles, comme on en rencontre tant dans ces contrées : les parois étaient hautes et sèches, le sol formé par un sable fin. Elle recevait évidemment de l’air par des fissures imperceptibles, car aucune exhalaison méphitique ne s’en échappait ; on y respirait parfaitement à l’aise ; en somme, bien qu’elle fût assez obscure, elle était habitable ; elle allait s’abaissant de plus en plus jusqu’à une espèce de grande salle au centre de laquelle s’ouvrait un gouffre dont, malgré la flamme répandue par sa torche, il fut impossible à don Martial de voir le fond ; il regarda