périmentés que le comte avait quitté Guetzalli pour se diriger vers l’Apacheria.
L’expédition avait commencé sous d’heureux auspices : deux fois les Peaux-Rouges avaient été surpris par les Français, à peu de jours de distance, et massacrés sains pitié.
Le comte n’avait pas voulu faire de prisonniers afin d’imprimer la terreur au cœur de ces sauvages barbares ; tous les Indiens tombés vivants entre les mains des Français avaient été fusillés, puis pendus aux arbres par les pieds.
Cependant, après ces deux rencontres si désastreuses pour eux, les Indiens avaient paru se tenir pour avertis, et malgré tous les efforts du comte, il lui avait été impossible de les joindre de nouveau.
La justice sommaire exercée par le comte semblait avoir non-seulement atteint, mais encore dépassé le but qu’il se proposait, puisque tout à coup les Indiens s’étaient faits invisibles.
Pendant trois semaines environ, le comte avait cherché leurs traces sans pouvoir les découvrir ; enfin, la veille du jour où nous avons repris notre récit, sept à huit cents chevaux, libres en apparence, car, suivant l’habitude indienne, leurs cavaliers, couchés sur leurs flancs, étaient presque invisibles, entrèrent vers le milieu de la journée dans les ruines et se précipitèrent vers la Casa-Grande avec une effrayante vélocité.
Une décharge de mousqueterie, partie de derrière les barricades établies à la hâte, mit le désordre dans leurs rangs, sans cependant ralentir leur course, et ils tombèrent comme la foudre sur les Français.
Les Apaches s’étaient redressés. À demi nus, leurs