ches d’un buisson s’écartèrent doucement et un homme parut.
Il s’arrêta un instant, sembla prêter l’oreille, puis il se dirigea en rampant sans produire le moindre bruit vers l’endroit où reposait paisiblement le Tigrero.
Arrivé auprès de lui et à la lueur du brasier il fut facile de reconnaître l’Ours-Noir. Le chef apache sortit de sa ceinture son couteau à scalper et le posa doucement sur la poitrine du Tigrero ; puis jetant un dernier regard autour de lui pour s’assurer que les cinq hommes dormaient toujours, il s’éloigna avec les mêmes précautions et disparut bientôt au milieu du buisson, qui se referma sur lui.
X
Avant l’Attaque.
Au premier cri du maukawis, c’est-à-dire au lever du soleil, les aventuriers se réveillèrent.
La nuit avait été tranquille, ils avaient dormi sans que rien fût venu troubler leur repos ; seulement, glacés par la rosée abondante qui, pendant leur sommeil, avait traversé leurs couvertures, ils se hâtèrent de se lever, afin de rétablir la circulation du sang et de réchauffer leurs membres engourdis.
Au premier mouvement que fit don Martial, un couteau tomba de dessus lui sur le sol. Le Mexicain le ramassa et poussa un cri d’étonnement, et presque de frayeur, en le montrant à ses compagnons.