cœur, il l’ouvrit et le parcourut rapidement des yeux.
Soudain il poussa un cri de joie.
— Écoutez, cria-t-il, voici l’ordre que j’attends depuis si longtemps. Le président de la République nous autorise à nous mettre immédiatement en marche pour les mines, à la Plancha de Plata ! Compagnons, à la Plancha de Plata !
— À la Plancha de Plata ! s’écrièrent les aventuriers.
En repliant le papier, don Luis aperçut quelques mots tracés en français au bas de l’enveloppe.
— Qu’est-ce ? murmura-t-il.
Il lut :
« Faites diligence ; peut-être a-t-on déjà donné contre-ordre ; vos ennemis veillent. »
— Oh ! fit le comte, que m’importe maintenant, je saurai bien déjouer toutes leurs ruses !
Les aventuriers se mirent gaiement à l’œuvre pour rendre les fourgons propres à parcourir la longue route qu’ils avaient à franchir. Les deux pièces de campagne furent assujetties avec soin sur leurs affûts. Enfin, toutes les précautions furent prises pour éviter les accidents inséparables d’un voyage à travers le désert.
Les aventuriers travaillèrent avec tant de cœur tour terminer leurs préparatifs, que deux heures plus tard la colonne se mettait en marche pour l’Apacheria.
La joie était à son comble, l’enthousiasme général.
Un homme seul doutait, cet homme c’était Valentin.