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LA FIÈVRE D’OR.

vire qui portait les aventuriers n’apparaissaient plus que comme une aile d’alcyon à l’horizon.

Le consul, qui, jusqu’au dernier moment, était demeuré sur le bord de la mer, regagna lentement sa demeure en murmurant à part lui.

— Quoi qu’il arrive, cet homme ne sera jamais un aventurier, c’est un héros ! Il a plus de génie que Cortez ; sera-t-il aussi heureux ?





XVI

DEUX HOMMES FAITS POUR S’ENTENDRE.

Nous demandons à présent au lecteur la permission de le conduire à Guaymas, où nous ne précéderons que de quelques instans seulement la compagnie française, que nous avons vue quitter San-Francisco, sous les ordres du comte Louis de Prébois-Crancé.

Comme plusieurs événements intéressans de ce récit doivent se passer à Guaymas, nous ferons en quelques mots la description de cette ville.

Le Mexique possède plusieurs rades foraines sur l’océan Pacifique, mais en réalité il ne compte que deux ports réellement digne de ce nom : Guaymas et Acapulco.

Nous ne nous occuperons ici que du premier.

Grâce à une quantité considérable d’îles, qui entourent le port comme d’une ceinture, et à ses côtes élevées, sa rade est dans tous les temps aussi sûre, aussi calme et aussi tranquille qu’un lac.