de recherches infructueuses, lorsqu’au moment où j’y songeais le moins, je fus brusquement attaqué par plus de dix Apaches qui se ruèrent sur moi de tous les côtés à la fois. Cet homme était en tête des assaillants ; il déchargea son eruhpa sur moi sans m’atteindre ; je répondis de la même façon, mais plus heureusement, car il tomba ; je posai immédiatement le pied sur sa poitrine de crainte qu’il ne m’échappât, et je me défendis de mon mieux contre mes ennemis, afin de vous donner le temps d’accourir à mon secours. J’ai dit.
— Vrai dieu ! chef, s’écria le chasseur avec enthousiasme, vous êtes un brave guerrier ! ce que vous avez fait est beau ! Ce misérable, après nous avoir abandonnés, avait rejoint un parti de ces oiseaux de proie, il revenait dans l’intention sans doute de nous attaquer pendant notre sommeil.
— Enfin, reprit don Mariano, il est retrouvé, tout est pour le mieux.
Le blessé fit un effort suprême, se redressa, et s’appuyant sur la main droite, il ricana horriblement.
— Oui, oui, répondit-il, je sais que je vais mourir ; mais ce ne sera pas sans vengeance !
— Que dis-tu, misérable ? s’écria don Mariano.
— Je dis que votre frère sait tout, mon beau seigneur, et qu’il parviendra à déjouer vos projets.
— Vipère ! que t’ai-je fait pour agir ainsi envers moi ?
— Vous ne m’avez rien fait, répondit-il avec un rire de démon ; mais, ajouta-t-il en désignant don Miguel, celui-là, je le hais depuis longtemps.
— Eh bien, meurs, misérable ! s’écria le jeune homme exaspéré en lui posant sur le front l’anneau glacé de son rifle.
L’Aigle-Volant détourna l’arme.
— Cet homme est à moi, mon frère, dit-il.
Don Miguel ramena lentement son rifle vers lui, et se tournant vers le chef :