venez, chef, suivez-moi, rendons-nous au camp sans plus tarder.
En prononçant ces paroles, le chasseur se leva avec une impatience fébrile.
— Je suis sans armes, reprit-il, le misérable me les a enlevées,
— Que mon frère ne se chagrine pas pour cela, répondit l’Indien, il trouvera au camp les armes nécessaires.
— C’est vrai ; allons retrouver mon cheval que j’ai laissé à quelques pas.
L’Indien l’arrêta.
— C’est inutile, dit-il.
— Comment cela ?
— Cet homme s’en est emparé.
Le chasseur se frappa le front avec découragement.
— Que faire murmura-t-il.
— Mon frère prendra mon cheval.
— Et vous, chef ?
— J’en ai un autre,
— Ah ! reprit Balle-Franche.
Sur un signe de l’Aigle-Volant, l’Églantine amena le cheval.
Les deux hommes se mirent en selle ; le chef prit sa femme en croupe et se penchant sur le cou de leurs chevaux, ils s’élancèrent à toute bride dans la direction du camp des gambucinos, où ils arrivèrent au bout d’une heure environ sans nouvel accident.
XXIV.
Quiepaa-Tani.
Il nous faut maintenant revenir à deux des principaux personnages de cette histoire, que nous avons négligés