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Le Mexicain jeta un regard louche sur le chasseur, mais il ne répondit pas.

— Point de tergiversations, monsieur, reprit Valentin, il nous faut une réponse catégorique, ou nous recommençons la bataille !

Il n’y avait plus à hésiter, le señor Pavo se décida.

— Messieurs, dit-il d’une voix claire et accentuée, sur mon honneur, je vous jure que le comte Louis de Prébois-Crancé aura la vie sauve.

— Nous enregistrons votre parole, monsieur, dit Valentin d’une voix sévère.

Don Antonio Pavo arbora le drapeau blanc en signe de paix ; presque tout le bataillon des volontaires était réfugié dans sa maison.

La bataille était finie, elle avait duré trois heures.

Les Français avaient eu trente-huit hommes tués et soixante-trois blessés sur trois cents combattants.

Les Mexicains avaient perdu trente-cinq hommes pendant l’action, et avaient eu cent quarante-sept blessés, sur environ deux mille soldats.

La bataille avait été chaudement disputée et les vainqueurs payaient cher une victoire obtenue par trahison.


XXVI

Catastrophe.

Aussitôt après le combat, une comédie charmante commença entre don Antonio Pavo et le général Guerrero.

Le général ne voulait écouter aucune proposition