Page:Aimard, Auriac - Les Pieds fourchus.djvu/186

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

185
LES PIEDS FOURCHUS

« Vous me pardonnerez, j’espère, master B. — Mais si vous voulez approfondir un triste mystère, plus tôt vous reviendrez à la maison, mieux cela vaudra. Voilà tout ce que je peux vous dire ; seulement vous n’avez pas une minute à perdre. Je vous envoie la jument grise pour le cas où vous aimeriez mieux revenir à cheval qu’en traîneau. »

J. J. P.

— Petit, qui t’a remis cela ! demanda Burleigh.

— Jerutha Jane Pope.

— Comment sont les chemins ?

— Impraticables, à moins d’être à cheval.

— Où est le traîneau à une place ?

— Au camp.

— Et la jument grise ?

— Ici près, sur la lisière du bois ; de plus, vous trouverez dans le porte-manteau de la selle la grande redingote du père.

— Bien ! ton nom, enfant ?

— Noah, sir ; Noah Smith, pour vous servir.

— Bien ! Noah Smith, je me souviendrai de toi. Sais-tu pourquoi on m’appelle ?

— Non, en vérité ! je n’ai guère eu le temps de