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les drames du nouveau-monde



la couverture et se mit avec vivacité sur son séant.

S’il avait apporté dans cette action la prudence méticuleuse qui lui était habituelle, il aurait pu surprendre l’explication d’un mystère qui resta toujours une énigme pour lui.

Johnson paraissait fort occupé à empiler du bois sur le feu ; quant à Mariami, la jeune fille indienne, son sommeil semblait tout aussi profond qu’au premier moment. Néanmoins il ne put retirer de son imagination que tous deux avaient conversé ensemble quelques moments auparavant.

— Ho ! ho ! vous voilà éveillé dit Johnson en se retournant.

— Oui ! répliqua sèchement Basil, que faites-vous là ?

— Le froid m’avait gagné, çà m’a fait apercevoir que le feu baissait ; je me suis levé pour le ranimer, car je n’ai pas voulu vous déranger.

— Mary-Ann, l’Indienne, s’est réveillée aussi ? reprit Veghte d’un ton soupçonneux.

— Qui ? où ? quand ? fit Johnson en regardant