vité par le commandant à pousser une reconnaissance dans les environs.
Cette mission lui fut particulièrement agréable : en ce moment il lui convenait d’être seul avec ses pensées secrètes. D’ailleurs, le brave Forestier n’avait jamais reculé devant aucun danger.
Il s’achemina donc tout doucement vers la lisière du bois par un petit sentier creux, et au bout de quelques pas il fut de nouveau plongé dans ses rêveries.
Sa quiétude ne devait pas être longue : il tressaillit des pieds à la tête en entendant une petite voix douce l’appeler par son nom !
Il leva la tête et resta pétrifié, n’en pouvant croire ses yeux !
C’était Elle !…
Elle ! qui lui apparaissait souriante et joyeuse de l’impression qu’elle lui causait…
— Vous paraissez effrayé ? lui demanda-t-elle en très-bon anglais.
Basil se sentait chanceler, il tombait d’étonnement en stupéfaction. Le mystère se compliquait. Il ne crut pas ses oreilles lorsque la jeune Indienne reprit la parole :