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les drames du nouveau-monde

Le forestier fut stupéfait, de voir que cet inconnu le connaissait. Néanmoins il reprit d’un ton sec :

– Il ne s’agit pas de ce que peut signifier un nom je vous donne le choix entre deux choses que je vais vous proposer : dites-moi votre nom ou allez-vous-en camper ailleurs.

L’étranger le regarda et se mit à rire.

— Basil, vous rappelez vous Brock-Bradburn ?

Veghte l’enveloppa, d’un regard rapide :

– Je ne me souviens pas, dit-il, d’avoir entendu ce nom.

– C’est mon opinion également car je ne vous l’avais point encore dit.

– Voudriez-vous me faire croire que ce n’est pas vous !

– Je serais assez de cet avis.

– Enfin ! voulez-vous, oui ou non, me dire qui vous êtes ?

– Et si je ne le voulais pas ?

— Eh bien ! la question est tranchée ! Laissez-moi tranquille avec mon feu. Vous êtes venu sans être invité retirez-vous de même.

– Et si je ne le voulais pas ?… riposta l’étran-