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les drames du nouveau-monde


CHAPITRE VIII

hasards de l’eau et de la nuit

Plus d’un vaillant soldat aurait hésité à entreprendre l’expédition où se risquait Basil Veghte : il y avait tout à craindre, l’eau et la terre. Les forêts environnantes fourmillaient d’ennemis ; les ondes solitaires du lac Érié étaient sillonnées d’embarcations perfides qui venaient nocturnement croiser jusque sous les murs de Presqu’Île.

Mais l’intrépide Forestier avait mis dans sa grosse tête d’approfondir tout ce mystère, et il était résolu à tout braver, Français ou Indiens, quel que fût leur nombre ou leur méchanceté.