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monde, songeait au repos, et allait regagner sa chambre, lorsque Christie l’aborda mystérieusement et l’invita à voix basse à l’accompagner au belvédère du fort, pour jeter un coup d’œil sur les alentours.

— Il se passe par là quelque chose que je ne comprends pas, lui dit-il ; je suis occupé a guetter depuis une demi-heure.

— Qu’est-ce qu’il y a donc ?

— Vous le verrez dans un moment.

— Où est Horace Johnson ?

— Il dort : minuit est passé.

– Êtes-vous sûr qu’il dorme ? observa Basil ; ayez bien l’œil sur tous ses mouvements !

— J’ai chargé un homme de l’épier et de me rapporter jusqu’à ses moindres mouvements. Je commence à croire, Basil, que nous n’avons rien à craindre de lui.

— Peut-être oui, peut-être non. Je voudrais me tromper : mais je ne pense guère à avoir confiance en cet individu.

Au bout de quelques instants les deux amis furent au belvédère de la block-house. Christie demanda à la sentinelle :