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les drames du nouveau-monde

– Certainement, et je n’ai pas tort ; mes appréhensions ne seront que trop justifiées.

Horace Johnson partit d’un grand éclat de rire :

— Je voudrais bien savoir la cause de votre frayeur ? dit-il ; quelle meilleure forteresse pourriez vous désirer ? Quelle garnison pourrait être plus courageuse que la vôtre ?

— Oui, vous avez raison je n’ai rien à craindre, rien à désirer,… si ce n’est une autre position. Mais, venez donc vous reposer avec nous, il est presque midi.

— Je ne pourrai rester ici que jusqu’à demain.

L’Enseigne montra le chemin, et tous trois entrèrent dans l’intérieur.

Johnson était bien connu de toute la garnison il fut cordialement accueilli. Comme il était grand hâbleur, communicatif, toujours prêt à raconter quelque histoire, on lui fit joyeuse compagnie ; toute l’après-midi se passa en babillages, en rires, en interminables récits de chasse ou de guerre.

Quand la nuit fut venue, Basil, comme tout le