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les forestiers du michigan



canot prit terre presque à leurs pieds. Johnson s’élança lestement et prit sans façon la main de Basil ; Balkblalk resta en arrière d’un air sournois et silencieux.

— Vous ne m’attendiez guère en ce moment, je suppose ? dit Johnson avec un sourire.

— Non, dit sèchement le Forestier nous attendions encore moins le gredin tatoué qui est derrière vous.

— Quoi donc ? c’est un bon garçon ! Qu’avez vous contre lui ?

— Presque rien, si ce n’est que j’aimerais mieux voir le diable dans la peau d’une panthère, ou une panthère dans la peau du diable, à votre choix.

Master Horace se mit à rire et se retourna vers le Sauvage.

— Vous pouvez vous en aller Balkblalk, lui dit-il.

Le Sauvage obéit sur le champ : d’un robuste coup d’aviron il fit reculer le canot en pleine eau, et en moins d’une minute la légère embarcation disparaissait dans le lointain avec la rapidité d’un oiseau.

— Je viens faire une petite pause ici, reprit