Page:Aimard, Auriac - Le Mangeur de poudre.djvu/231

Cette page n’a pas encore été corrigée

À la dernière séance de la cour criminelle, lorsque les affaires pendantes furent terminées, le président Elton annonça qu’il allait parler : aussitôt il se fit un profond silence.

— Citoyens d’Adrianopolis, devant vous se présente un mort qui veut revenir à la vie ; je suis, vous le savez, Charles Dudley, condamné, ici même, il y a dix ans, à être pendu pour un crime qu’il n’avait pas commis, pour un crime qui n’existait pas. — J’adjure M. Scroggs, mon ancien accusateur, de lire à haute et intelligible voix le procès-verbal de déclaration, rédigé par le juge de Pittsburg il y a dix ans ; procès-verbal qui m’a été communiqué depuis peu par le directeur général des archives du district.

À ces mots, Elton prit dans les papiers qui couvraient le bureau une large feuille portant le sceau rouge du gouvernement, et la tendit à l’infortuné petit attorney qui, d’une voix chevrotante, lut ce qui suit