Page:Aimard, Auriac - Le Mangeur de poudre.djvu/170

Cette page n’a pas encore été corrigée

duits jusqu’au théâtre de la lutte mortelle, où apparaissent encore des traces de sang et des égratignures produites sur le sol par le trépignement des deux adversaires.

Près de là fût trouvé un fer de cheval que le maréchal-ferrant reconnut pour avoir appartenu à celui de Dudley : enfin, le cheval lui-même ayant été examiné, il fut constaté qu’il était déferré d’un pied.

Mais ce qui mit le comble aux charges accablantes pour le pauvre prisonnier, fut la découverte de son chapeau dans un fourré voisin où le vent l’avait emporté.

En un mot, l’évidence des faits devint telle que Dudley lui-même en fût effrayé, et se demanda si par hasard il ne serait point le vrai coupable. Néanmoins, il conserva son attitude noble et fière et se renferma dans un dédaigneux silence.

Le généreux jeune homme se sacrifiait pour le vieux Sedley. D’ailleurs, en songeant aux mé-