Page:Aimard, Auriac - Le Mangeur de poudre.djvu/161

Cette page n’a pas encore été corrigée

— Ce n’est pas son coup d’essai, dit le cordonnier qui paraissait avoir une antipathie spéciale contre le jeune homme.

Nathan Dodge était à côté de lui ; il entendit son observation désobligeante et le regarda de travers.

Pour vexer l’Yankee, le disciple de saint Crépin répéta sa phrase, mais il eût lieu de s’en repentir. La dernière syllabe n’était pas sortie de sa bouche, que la main osseuse du colporteur s’abattait sur ses yeux, et leur faisait voir plus d’étoiles qu’Herschell n’en découvrit jamais.

L’infortuné «  M. Pique-bottes  », en revenant à lui, se contenta de fourrer les mains dans ses poches, en étouffant un juron : à partir de ce moment, il manifesta le plus grand respect au redoutable Dodge.

Le triage des jurés fut une opération longue et ennuyeuse parmi eux furent appelés le cordonnier et le tailleur : ce dernier perdit la faculté de