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CHAPITRE VII

FANTÔME ET CADAVRE

C’était un solennel spectacle que la paisible solitude et son fleuve majestueux baigné par les rayons d’une lune resplendissante.

L’astre blanc de la nuit s’abaissait vers l’Ouest derrière les grands arbres dont elle dessinait les formes fantastiques sur les eaux sombres de l’Ohio. Çà et là, dans les épais feuillages, se projetaient des traits de lumière, découpant l’ombre comme des lames d’argent glissant sur du velours. Sous le rayonnement mystérieux de ce demi-jour nocturne, chaque objet devenait bizarre, mons-