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Après être restés longtemps embrassée tous deux se séparèrent ; Sediey, pour s’asseoir devant la table, sur laquelle il appuya sa tête vacillante ; Lucy, pour se rapprocher de Dudley.

À ce moment arriva Caton. Quand il aperçut sa jeune maitresse, ce fut un vrai délire : il embrassa les pieds, les mains, les vêtements de la jeune fille, sauta en l’air, se roula par terre poussa des cris joyeux, bredouilla toute espèce de mots inintelligibles, et finit par se coucher sur le seuil de la porte, comme un chien fidèle, pour garder la maison.

Ces démonstrations bizarres du brave nègre ranimèrent un peu les esprits abattus, en les égayant un peu.

Dudley profita de ce moment favorable pour solliciter doucement Lucy de conclure leur mariage.

— Le vieux missionnaire ici présent, ajouta-il, est venu pour bénir notre union. Ne retar-