Page:Aimard, Auriac - Le Mangeur de poudre.djvu/123

Cette page n’a pas encore été corrigée

D’un bond il fut au pied de l’arbre creux.

— Lucy ! chère ! me voilà ! criait-il en arrachant impétueusement la barricade de broussailles.

Au bout d’une demi seconde, les liens de la jeune captive étaient tranchés ; elle tombait dans les bras de Dudley et reposait sa tête sur son épaule eu versant de chaudes larmes de joie.

— Charles dit-elle enfin, en relevant son visage pâle ; ah ! Charles, quelle terrible nuit est-ce là le rêve heureux que nous avions fait ?

Puis elle se remit à pleurer et chancela sur ses jambes meurtries.

— Plus de craintes ! ma bien-aimée ! ma gentille Lucy ! répondit Charles en l’asseyant doucement sur la mousse : les projets de ce scélérat sont déjoués. Je suis là, moi, pour vous défendre. Venez, regagnons notre maison ou le bon missionnaire nous attend avec votre oncle.

— Je suis dans une mortelle inquiétude à son égard. L’avez-vous vu ? l’avez-vous entendu !