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les drames du nouveau-monde

tits phoques dans des accès de gaieté sauvage.

Autour du camp, des chiens maigres affamés rongeaient les os abandonnés et volaient ce qu’ils pouvaient, poussant des glapissements aigus lorsqu’une correction inattendue venait punir leurs méfaits.

Dans une enceinte soigneusement gardée, les chevaux broutaient l’herbe verdoyante ou les feuilles naissantes.

Quelques sentinelles faisaient le guet, invisibles et silencieuses au pied d’un arbre noir dont les teintes sombres s’harmonisaient avec celles de leur corps bronzé.

On pouvait voir, çà et là, traversant les fourrés, des chasseurs qui rapportaient leur gibier, l’unique espoir des festins de la journée.

Les cabanes formaient un grand cercle au centre duquel s’élevait une tente plus élevée et plus ornée qui commandait non seulement le camp mais les environs. Cette tente, décorée richement, était couverte de peaux de buffles peintes qui descendaient jusqu’à terre. Tout autour de cette tente régnaient l’ombre et le silence ; aucun