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l’aigle-noir des dacotahs

Peu de temps après ce retour à la vie civilisée, le père et la mère moururent. L’orphelin resta encore deux ans au collège : à peine en fut-il sorti qu’il rencontra dans le monde une charmante jeune Française, fille d’un noble émigré, dont les grâces ingénues étaient accompagnées de vertus solides.

Georges Saint-Clair devint éperdument amoureux d’elle, et, quoiqu’elle fût presque sans fortune, il l’épousa. Cette union, amenée par des circonstances tout à fait fortuites, fut plus heureuse que ne le sont d’ordinaire les mariages d’inclination : les deux jeunes époux se créèrent un vrai paradis terrestre, où bientôt la naissance d’un petit ange vint compléter leur honneur.

Quelques années s’écoulèrent ainsi, rapides comme le sont les années heureuses : tout souriait au couple fortuné, la vie n’avait pour eux que des roses, le ciel et la terre que des sourires.

Une nuit, l’ange noir de la mort s’abattit sur cette maison fortunée : en se réveillant, la jeune femme trouva son mari glacé à côté d’elle ; il