Page:Aimard, Auriac - L’Aigle-Noir des Dacotahs.djvu/47

Cette page a été validée par deux contributeurs.

46
les drames du nouveau-monde

Dans une de ces somptueuses demeures, vivait la famille Saint-Clair, une des plus riches qui habitassent les environs de Saint-Louis.

Un jeune homme de vingt-quatre ans, seul héritier de ce nom, Charles Saint-Clair, demeurant avec sa mère, était possesseur de ce beau domaine. Ses goûts aristocratiques étaient dignes de sa grande fortune : chaque année il dépensait des sommes considérables à l’agrandissement de ses propriétés.

Son grand-père Marius Saint-Clair, Français d’origine, avait fait partie de la grande compagnie de la Baie d’Hudson formée pour le commerce des fourrures ; il y avait réalisé des bénéfices énormes. Ainsi que la plupart de ses associés il avait épousé une fille des Dacotahs, tribu considérable qui s’intitulait Ochente Shacoan (nation du conseil aux sept feux), et que les trafiquants désignaient sous le nom de Sioux.

Marius Saint-Clair, une fois riche, décida sa femme à abandonner les forêts, et vint à Saint-Louis pour y faire donner à son fils unique une éducation soignée.