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l’aigle-noir des dacotahs

— Je le pense aussi, étranger : oui, je suis parfaitement connu, des sapins de l’Orégon aux dernières frontières du Texas. Demandez à Lemoine, mon camarade, si nous n’avons pas dansé le fandango dans chaque hacienda, chassé dans chaque forêt, et frappé sur toutes les rivières de ces régions.

Son compagnon (le second cavalier) hocha sentencieusement la tête. C’était un sang mêlé de race française, comme il s’en trouve beaucoup parmi les chasseurs et trappeurs des frontières. Taillé en hercule, sévère et rude du visage, parlant peu, prompt à agir, Lemoine était un ami à rechercher, un ennemi bien fort à craindre.

Son équipement ressemblait à celui de Waltermyer : seulement il était moins coquet.

— Oui, reprit Morse, j’ai entendu parler de vous, je m’en souviens maintenant ; je m’attendais à vous trouver aux environs du lac Salé ; mon intention était de vous demander si vous pourriez me servir de guide jusqu’à la vallée Walla-Walla.

— Ce n’est pas difficile, étranger, répondit le