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l’aigle-noir des dacotahs

— Allons, bien ! c’est en effet la tâche d’une femme. Mais ne vous tourmentez pas ; l’inquiétude chasserait les roses de vos joues, vous seriez faible et vous ne pourriez plus soigner ce brave et loyal Osse’o.

— Vous le connaissez depuis longtemps ? racontez-moi son histoire.

La nuit se passa en récits et en causeries sur le blessé. Le lendemain, il se réveilla hors de danger et capable de se lever.

Waupee n’avait pas reparu.

— Qu’est devenue cette pauvre femme ? demanda Esther qui compatissait sincèrement à sa douleur.

— Je vais voir, répliqua Waltermyer.

— J’irai avec vous, si notre malade veut prendre patience un moment, reprit Esther avec un sourire qui seul eût suffit pour guérir le demi-Indien.

— Oui, allez ! se hâta de dire ce dernier ; je l’ai bien connue ; elle était une reine de bonté, de vertu et de droiture, parmi les Dacotahs.

Ils trouvèrent l’Indienne affaissée sur la tombe