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l’aigle-noir des dacotahs

— Vous aviez promis de donner une poignée d’or, quand la femme blanche aurait été amenée ici.

— Oui, mais vous m’avez trompé, vous la cachez à mes recherches.

— Qui parle de tromperie… ? n’est-ce pas le Visage-Pâle qui a été menteur auprès des Dacotahs et auprès de son peuple. Les guerriers rouges sont irrités, leurs blessures sont saignantes ; l’homme blanc sera mal reçu dans les wigwams des Dacotahs.

— Je m’en inquiète peu ! ou rendez-moi l’or, ou livrez-moi la fille !

— L’or que l’homme blanc réclame est caché dans un lieu où aucun œil, excepté celui d’Aigle-Noir, ne saurait le trouver. Si le faux Sachem du lac Salé veut la jeune fille à peau de neige, qu’il la cherche.

La scène commençait à s’échauffer et devenait dramatique. Il était évident que, des paroles, les deux interlocuteurs passeraient aux voies de fait : la partie était d’autant plus dangereuse pour le Mormon que le sauvage convoitait ses dépouilles.