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l’aigle-noir des dacotahs

leur, de regrets et de craintes, il s’endormit d’un sommeil tout semblable à un évanouissement.

À peu près au moment où l’un de ses persécuteurs sentait l’assoupissement, précurseur de la mort, s’appesantir sur lui, Esther, après un doux repos, se réveillait fraîche et heureuse, toujours protégée par le fidèle et loyal Osse’o.

En l’entendant se lever, le jeune homme rentra dans la grotte :

— La sœur de la Face-Pâte a-t-elle eu un bon sommeil ?

— Oui, merci ! oh ! combien j’ai à vous remercier. Et vous ?

— Quand les jeunes filles dorment les guerriers veillent.

— Mais vous vous êtes dépouillé de votre manteau pour m’abriter : vous êtes trop bon pour moi.

— L’homme rouge est accoutumé au souffle de la nuit ; le froid de la montagne lui est indifférent, répondit-il en s’occupant des préparatifs du déjeuner.