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l’aigle-noir des dacotahs

der à renvoyer une jolie femme comme vous ?

L’innocente flatterie du chasseur décida l’Indienne à devenir communicative.

— Il a vu une femme au teint de neige ; il l’a enlevée pour la conduire à son wigwam et…

— Un moment, s’il vous plaît ! Une fille blanche ?

— Belle comme les fleurs du printemps ; avec des cheveux blonds comme la soie qui flotte autour du maïs en automne, des yeux bleus comme le ciel, des joues comme les roses de la prairie, des lèvres rouges comme les fruits du Sumac, une voix douce comme le murmure d’un ruisseau dans le désert.

— Et où se trouve-t-elle maintenant ?

Peu à peu Waupee lui raconta tout ce qu’elle savait sur Esther ; mais ses souvenirs n’allaient pas plus loin que la bataille avec les Mormons, elle ignorait les événements survenus depuis.

Quand son récit fut terminé, Waltermyer recommença ses questions :

— Et comment nommez-vous ce coquin voleur de fille ?