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l’aigle-noir des dacotahs

branchages fracassés, les pierres même lancées des hautes cimes. Sous les élans convulsifs de la tempête, la terre tremblait ; les gorges rocailleuses se renvoyaient en échos formidables la grande voix de l’ouragan ; les rochers aigus envoyaient dans les airs de longs et sinistres sifflements ; sur toute la montagne roulait à flots précipités l’harmonie sauvage et immense du souffle foudroyant que Dieu, dans sa colère, envoie sur la terre.

Mais au milieu de cet effrayant cataclysme, Waltermyer, l’homme au cœur loyal et fort, n’avait pas peur ; il suivait une route sainte ; il marchait au nom d’un vieillard, d’un père désolé ; il allait délivrer une innocente victime.

Courage ! Waltermyer ! Dieu est avec toi ! Les éclairs servent de flambeaux à tes pas ; la foudre assourdit l’oreille de tes ennemis, pour qu’ils ne t’entendent point ; la pluie lave tes traces, nul ne pourra les reconnaître.

Courage, Waltermyer ! Dieu est avec toi !