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l’aigle-noir des dacotahs

sier plus blanc que le lait ; elle est la joie de l’âme comme la rosée est la joie d’une terre aride semblable au cèdre du Liban, elle…

— Montrez l’or, interrompit Aigle-Noir.

Avec un soupir, Thomas sortit à moitié de sa poche des pièces d’or. Le cœur lui saignait de s’en dessaisir : mais le démon de la luxure l’emportait sur celui de l’avarice.

— La langue des Faces-Pâles est-elle fourchue ? ses yeux sont-ils obscurcis ? ses doigts ne savent-ils plus compter ? demanda l’Indien avec sauvagerie.

— Non, non ! tout est en règle.

Un sifflement retentit dans le vallon : Aigle-Noir coupa court à l’entretien.

— Mes frères m’appellent. Je veux les conduire hors de la montagne ; que l’homme pâle vienne avec moi ; il emmènera sa jeune femme dans son wigwam.

— Moi, la voir ! l’emmener ?

— Le chef rouge l’a dit.

— Bien ! Dacotah ! très-bien ! je vais avec vous : votre peuple et le mien se donneront l’accolade