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l’aigle-noir des dacotahs

peaux ; dans sa main il tient beaucoup d’or rouge : les Dacotahs sont pauvres. Le buffle et le daim ont quitté leurs forêts natales ; la loutre et le castor ont abandonné les rivières ; le cheval sauvage a disparu. C’est l’homme blanc qui, avec son fusil, a chassé tout cela ; le fer de ses wagons a écrasé l’herbe des prairies. Le fils du désert cherche en vain de la nourriture pour ses petits enfants : son wigwam est vide. Les Faces-Pâles ont dépouillé le Dacotah, il s’en va pour leur échapper.

— Les paroles d’Aigle-Noir sont comme la trace du serpent, tortueuses et pleines de fourberie : sa langue est fourchue, ses pieds ont perdu le sentier de la vérité. Il n’y a ici ni bestiaux ni provisions appartenant à l’homme blanc.

— On les a emmenés bien loin. Les Faces-Pâles étaient en nombre plus grand que les fruits du Mahnomonce.

— Les grains du riz sauvage sont innombrables. Le Dacotah n’est point une taupe qui aille se jeter aveuglement dans une trappe. L’arme à feu des Faces-Pâles envoie la mort ; où sont les blessés et les tués parmi les Dacotahs… ?